mardi 23 décembre 2014

Anniversaires et commémorations (suite)

Dans mon article précédent, j'avais signalé combien 2014 était une année à commémorations. D'aucun aurait pu me reprocher d'avoir omis 1914, le centenaire du déclenchement de la première guerre mondiale et son impact au Magrheb. Je renverrai le lecteur à mon article "Alger pendant la Grande Guerre" paru dans Alger, 1860-1939" chez Autrement en 1999.

Je choisirai de  mettre l'accent sur le rôle de l'Armée d'Afrique. 300 000 soldats de cette armée ont été engagés dans ce conflit, 190 000 Indigènes et 110 000 Français. Dans chaque cas, les pertes s'élèveront à un cinquième de l'effectif. Ces troupes sont confrontées à des combats d'une extrrême vioence dès les débuts des combats. Le 22 août, sur laa Sambre le 2ème Zouaves perd 1 000 hommes. Sur la  Marne, trois divisions de l'Armée d'Afrique sont engagées. Le 5 septembre, les Chasseurs de la Brigade Marocaine perdent un millier d'hommes dont 9 officiers. Sur l'Ourcq, le jour de la mort de Charles Péguy, le lieutenant Alphonse Juin -futur maréchal de France- à la tête d'un régiment de Chasseurs est grièvement blessé à quelques centaines de mètres du poète. Lors de la bataille de la Marne, le tribut de la Brigade Marocaine est lourd; des 5 000 hommes, il n'en reste que 700 qui seront incorporés dans le 1er Tirailleurs Marocains afin de reconstituer un régiment; celui-ci aura l'honneur de porter sur son drapeau, l'inscription "la Marne". Parmi les survivants de la Brigade Marocaine, un nom mérite d'être cité, celui de Gouraud qui sera au lendemain de la guerre Haut Commissaire de la République au Levant. 1914 s'achève avec des combats sur l'Yser et à Ypres où s'illustrent les Zouaves.

Je n'irai pas plus loin dans les exploits de ces régiments tout au long des quatre années de guerre car j'ai donné un long article s'intitulant "l'Histoire de l'Armée d'Afrique" à la revue interne de l'association Racine Pieds Noirs présidée par mon ami Christian Fenech, revue qui devrait paraître sous peu.

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