lundi 9 mars 2015

Hélie Denoix de Saint Marc, Maurice Thorez et Georges Marchais

Robetrt Ménard, maire de Béziers a donc décidé de  débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour l'appeler rue Hélie Denoix de Saint Marc.
Tollé de la  FNACA, tollé à gauche, bronca du PCF, des  Jeunesses Communistes et d'autres encore.
Pierre Laurent, secrétaire général du PCF est indigné qu'on attribue le nom d'une rue à un officier putschiste.
Pierre Laurent a la mémoire courte ou ne connaît pas l'histoire de son parti. 
Je me permets de lui rappeler -ou de lui apprendre- qu'en septembre 1939, le secrétaire général du PCF de l'époque, Maurice Thorez, alors incorporé sous les drapeaux dans la  France en guerre, décida de déserter afin d'être fidèle au pacte germano-soviétique. Puis il gagna l'URSS où il passa cinq années paisibles aux frais du Tsar Rouge, Joseph Staline. 
En février 1941, un jeune homme âgé  de dix neuf ans, Hélie  Denoix de Saint Marc décide lui de s'engager dans la  Résistance; dénoncé en juillet 1943, il est déporté à Buchenwald d'où il en sort moribond en 1945.
Au printemps 1941, un autre jeune homme âgé de 21 ans, Georges Marchais s'apprête à convoler en justes noces et travaille à l'usine. Appelé à travailler dans les usines Messerchmidt en Allemagne, il y passe quelques mois; puis il s'en évade, c'est du moins ce qu'il affirmera dans les années soixante dix lorsque surviendra la  polémique sur son attitude pendant la seconde guerre mondiale. En tout cas, je ne  sache pas qu'il ait été résistant.
A la fin de la guerre, de Gaulle grâcie Thorez(!). En effet, il avait été condamné à six ans de prison pour désertion. Après sa mort en 1964, de  nombreuses municipalités communistes donnèrent son nom à une rue, une avenue ou une place sans  que  personne ne s'indigna qu'on donnât un  nom de rue à un déserteur.
Quant à Georges Marchais, son passé trouble ne l'empêcha pas  de devenir secrétaire général du PCF et candidat à la  présidence de  la  république!
Enfin, je voudrais rappeler à la  FNACA si attachée au 19 mars, qu'entre cette date et le  1er juillet 1962, le Ministère des Armées compte parmi les militaires 330 tués, 349 blessés et 36 disparus. Il est de bon ton d'attribuer ces pertes à l'OAS; une  précision s'impose, l'OAS ne  procédait pas à des enlèvements. Quant aux 679 autres victimes, on est en droit décemment d'en attribuer un très grand nombre au FLN. 
Pour conclure, entre le 1er juillet 1962 et le 31 décembre 1962, le Ministère des Armées compte toujours parmi les militaires 30 tués, 73 blessés et 126 disparus! Or tout le monde est d'accord pour affirmer qu'à partir du 1er juillet il n'y avait plus aucun OAS sur le sol algérien. D'autre part, il conviendrait également de se souvenir des centaines de victimes du 5 juillet à Oran.
Pour toutes ces raisons, célébrer la date du 19 mars est une insulte aux morts, blessés, disparus, victimes de la stratégie délibérée de terreur du FLN qui ne voulait pas d'Européens dans l'Algérie indépendante.

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