Informations liées aux conférences et articles donnés par Gérard Crespo historien, sur le Maghreb contemporain
jeudi 24 mars 2016
19 mars 62 des historiens racontent
Le 18 mars 2016, vingt historiens ont signé un Manifeste afin d'expliquer pourquoi la date du 19 mars 1962 ne peut être en aucun cas une date de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie voire même d'un cessez le feu puisque ce cessez le feu n'a pas été respecté par le F.L.N.
lire le texte sur Centre de Documentation Historique de l'Algérie (CDHA)
voir également mon interview dans la Provence du 19 mars 2016,
et mon interview dans Var Matin du 19 mars 2016.
jeudi 19 mars 2015
la Tunisie, hélas!
Il y a près de trois mois, je souhaitais à la nouvelle Tunisie de Monsieur Essebsi de réussir son entrée dans le club restreint des pays démocratiques.
Entre temps, Monsieur Essebsi fit entrer des membres de Ennahdha au gouvernement. Certes, ils avaient des postes secondaires et jouaient un rôle mineur. Toutefois, l'observateur étranger conservait un certain scepticisme.
Puis, il y eut les tragiques événements d'hier; 19 morts? peut-être plus.
Le sud de la Tunisie échappe au contrôle de l'état de droit.
Les frontières de la Tunisie avec la Libye sont perméables et l'instabilité de ce pays depuis la chute de Khadafi représente un danger pour ses voisins, l'Egypte, comme on a pu le constater, il y a quelques jours et bien évidemment la Tunisie.
J'aurais donc une pensée pour les "droits de l'hommistes patentés" que sont Bernard Kouchner et BHL qui ont su peser de leur influence pour que la France intervienne en Libye. Aujourd'hui, ils sont bien discrets! Quant à Monsieur Sarkosy, principal artisan de l'intervention militaire en Libye, il présente ses condoléances aux familles des victimes du musée du Bardo.
L'Occident depuis dix ans ne cesse de subir les conséquences de ses interventions militaires; en Irak avec la coalition Bush-Blair; et en Libye où l'on retrouve les Britanniques -décidément très va-t-en guerre!- aux côtés des Français. Ah, si Dominique de Villepin avait pu nous refaire le discours d'il y a dix ans!
En conclusion force est de constater, qu'à cause de politiques inconséquents et d'intellectuels aveugles, des rives de l'Euphrate aux boucles du Niger, une immense zone a sombré dans le chaos et la barbarie!
lundi 9 mars 2015
Hélie Denoix de Saint Marc, Maurice Thorez et Georges Marchais
Robetrt Ménard, maire de Béziers a donc décidé de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour l'appeler rue Hélie Denoix de Saint Marc.
Tollé de la FNACA, tollé à gauche, bronca du PCF, des Jeunesses Communistes et d'autres encore.
Pierre Laurent, secrétaire général du PCF est indigné qu'on attribue le nom d'une rue à un officier putschiste.
Pierre Laurent a la mémoire courte ou ne connaît pas l'histoire de son parti.
Je me permets de lui rappeler -ou de lui apprendre- qu'en septembre 1939, le secrétaire général du PCF de l'époque, Maurice Thorez, alors incorporé sous les drapeaux dans la France en guerre, décida de déserter afin d'être fidèle au pacte germano-soviétique. Puis il gagna l'URSS où il passa cinq années paisibles aux frais du Tsar Rouge, Joseph Staline.
En février 1941, un jeune homme âgé de dix neuf ans, Hélie Denoix de Saint Marc décide lui de s'engager dans la Résistance; dénoncé en juillet 1943, il est déporté à Buchenwald d'où il en sort moribond en 1945.
Au printemps 1941, un autre jeune homme âgé de 21 ans, Georges Marchais s'apprête à convoler en justes noces et travaille à l'usine. Appelé à travailler dans les usines Messerchmidt en Allemagne, il y passe quelques mois; puis il s'en évade, c'est du moins ce qu'il affirmera dans les années soixante dix lorsque surviendra la polémique sur son attitude pendant la seconde guerre mondiale. En tout cas, je ne sache pas qu'il ait été résistant.
A la fin de la guerre, de Gaulle grâcie Thorez(!). En effet, il avait été condamné à six ans de prison pour désertion. Après sa mort en 1964, de nombreuses municipalités communistes donnèrent son nom à une rue, une avenue ou une place sans que personne ne s'indigna qu'on donnât un nom de rue à un déserteur.
Quant à Georges Marchais, son passé trouble ne l'empêcha pas de devenir secrétaire général du PCF et candidat à la présidence de la république!
Enfin, je voudrais rappeler à la FNACA si attachée au 19 mars, qu'entre cette date et le 1er juillet 1962, le Ministère des Armées compte parmi les militaires 330 tués, 349 blessés et 36 disparus. Il est de bon ton d'attribuer ces pertes à l'OAS; une précision s'impose, l'OAS ne procédait pas à des enlèvements. Quant aux 679 autres victimes, on est en droit décemment d'en attribuer un très grand nombre au FLN.
Pour conclure, entre le 1er juillet 1962 et le 31 décembre 1962, le Ministère des Armées compte toujours parmi les militaires 30 tués, 73 blessés et 126 disparus! Or tout le monde est d'accord pour affirmer qu'à partir du 1er juillet il n'y avait plus aucun OAS sur le sol algérien. D'autre part, il conviendrait également de se souvenir des centaines de victimes du 5 juillet à Oran.
Pour toutes ces raisons, célébrer la date du 19 mars est une insulte aux morts, blessés, disparus, victimes de la stratégie délibérée de terreur du FLN qui ne voulait pas d'Européens dans l'Algérie indépendante.
Pour toutes ces raisons, célébrer la date du 19 mars est une insulte aux morts, blessés, disparus, victimes de la stratégie délibérée de terreur du FLN qui ne voulait pas d'Européens dans l'Algérie indépendante.
dimanche 1 février 2015
Zemmour et Boumedienne
La polématique médiatique autour d'Eric Zemmour étant quelque peu retombée, j'en profite, loin des passions suscitées par ses paroles pour revenir sur certains propos afin de les réinscrire dans l'Histoire.
Il semblerait donc, que tout au moins implicitement, le polémiste n'aurait pas écarté l'idée d'un déplacement de population, en rappelant "qu'en 1940, personne n'aurait pensé que vingt ans plus tard, un million de Français d'Algérie seraient contraints de quitter le sol sur lequel ils étaient nés".
Devant la levée de boucliers de censeurs dont nombreux sont issus de la gauche moralisatrice et bien pensante, je me permettrai de rappeler ces faits.
Quelques années avant qu'Hitler eût commencé la déportation des Juifs et des Tsiganes, Staline organisait le déplacement de centaines de milliers de personnes au sein de l'immense URSS; il poursuivit tout aussi consciencieusement ces déplacements après 1945.
D'autre part au lendemain de la seconde guerre mondiale, des centaines de milliers d'Allemands résidant en Europe de l'Est ou en Europe Centrale furent contraints de quitter les régions où ils habitaint pour rejoindre le territoire de la nouvelle RFA. C'est ainsi que les Allemands de Prusse Orientale installés là depuis des siècles se retrouvèrent sur les rives du Rhin par exemple.
Entre 1947 et 1962, ce fut le lent cortège vers l'Europe des Hollandais d'Indonésie, d'Indochinois fuyant le communisme, de Français d'Afrique du Nord, de Belges du Congo. Mais c'étaient bien évidemment d'affreux colons, exploiteurs et impérialistes, ils n'avaient que ce qu'ils méritaient. Point de compassion!
Cet exode des colonies connut un nouveau pic en 1975 avec le départ précipité, la peur au ventre et une valise dans chaque main de 500 000 portugais fuyant l'Agola, le Mozambique la Guinée Bissau et le Cap Vert.
Mais cette année 1975 connut un autre déplacement massif de population totalement oublié.
Le 18 décembre, 45 000 familles marocaines, soit environ 350 000 personnes furent expulsées en 48 heures d'Algérie, sur ordre du président de la république d'alors, Houri Boumedienne. Celui ci avait auparavant pris conseil auprès de son ministre des Affaires Etrangères, un certain Abdelaziz Bouteflika!
La chasse à l'homme des Marocains avait commencé dix jours auparavant. Nombreux furent rassemblés et engouffrés dans des camions qui les dirigèrent vers la frontière. Ceux qui étaient encore chez eux le 18 décembre furent expulsés sans ménagement, alors que c'ètait l'Aïd el Kébir. Les couples mixtes furent séparés. Des pères ou des mères furent séparés de leurs enfants. Les biens des Marocains furent confisqués. Leurs avoirs bancaires furent bloqués. Pourtant certains d'entre eux avaient soutenu leurs frères algériens dans la lutte pour l'indépendance. Nombre d'entre eux étaient nés en Algérie! Ironie de l'histoire, ceux là avaient la possibilité de demander la nationalité française!
Les déplacements de populaation se poursuivirent après 1975 ailleurs dans le monde; Bosniaques fuyant les massacres en Croatie ou en Serbie, populations de l'Afrique Equatoriale errant en quête de paix... Plus récemment des milliers de Chrétiens d'Orient sont contraints à l'exil
Il semble bien que le concept de déplacement de populations soit inscrit dans l'histoire de l'humanité.
samedi 31 janvier 2015
Chuchill et Mers el Kébir
Cet article sera bref.
Mais je ne peux m'empêcher de réagir aux informations incomplètes véhiculées par les médias. Depuis deux jours à la télévision, on nous ressasse la grandeur de l'homme, Churchill, le "Vainqueur de la Deuxième Guere Mondiale". Loin de moi l'idée de contester la valeur du Premier Ministre qui sut insufler à son peuple le courage et la détermination nécessaires pour lutter contre le Nazisme.
Quant à moi, j'aurai une pensée pour les 1297 marins français morts dans la rade de Mers el Kébir le 3 juillet 1940 après que ce même Churchill eût ordonné la destruction de la flotte française, qui, à quai, n'eut pas les moyens de combattre. L'aurait-elle fait? J'en doute, tant il est acquis qu'une grande majorité de l'armée française était alors germanophobe.
Ces marins français morts pour la France subirent en outre une humiliation, puisqu'enterrés à Mers el Kébir, le cimetière fut profané en 2004!
In Memoriam!
lundi 19 janvier 2015
Soumission, Houellebecq, l'Islam et Gabriel Audisio.
Ces derniers jours, Soumission, le dernier livre de Michel Houellebecq a fait couler beaucoup d'encre. L'auteur a été accusé de mettre de l'huile sur le feu, eu égard au fait que la sortie du livre coïncidait avec les attentats contre Charlie Hebdo et l'épicerie Casher de Vincennes.
Il s'avère que l'ouvrage reçoit un accueil triomphal en Allemagne où 100 000 exemplaires ont été vendus en une semaine et qu'un nouveau tirage de 50 000 exemplaires est prévu.
Je ne parlerais pas de Soumission, ne l'ayant pas lu. Je retiens toutefois que l'auteur prévoit dans sa fiction qu'en 2022 la France élit un président de la république musulman; d'où Tollé chez nos bien pensants!
Ce scénario m'a rappelé celui d'un autre ouvrage tombé dans l'oubli.
En 1925, un jeune écrivain français -lui aussi oublié- Gabriel Audisio, publiait un roman, Trois hommes et un minaret.
L'oeuvre est une fable originale et truculente que je me permets de vous narrer brièvement. Un Elu arrivant au Paradis est prié par Saint Pierre de raconter ce qui se passe sur la Terre. Venant de France, l'Elu raconte les bouleversements que son pays a vécus. La France s'est vu contrainte de faire appel à de nombreux étrangers pour réparer ses forces -nous sommes, il convient de le rappeler au lendemain de la première Guerre Mondiale- pour assurer la continuité de sa race et mettre à execution un vaste programme de travaux publics. Des racoleurs sillonnent les villes et les campagnes d'Algérie et de nombreux Musulmans s'embarquent pour Marseille d'où ils gagnent Paris. Confronté à l'arrivée sans cesse croissante de nombreux immigrés, le Gouvernement Français dans sa grande générosité conçoit le projet d'édifier en plein coeur de la capitale un Collège Pan Mahométan. Sitôt construit le Collège attira, outre les Musulmans de France, une population hétéroclite composée de "Jeunes Turcs, de Marocains, de Syriens...que leurs pères envoyaient en Occident pour en faire des Musulmans d'élite". Mais bien vite le Collège -qui attire également des touristes et des Parisiens friands d'Orientalisme- révèle un pouvoir magnétique jusqu'alors insoupçonné, surtout le Vendredi, lors de l'appel à la prière. Une foule nombreuse se dirige vers la mosquée du Collège, musulmans évidemment mais aussi chrétiens et mécréants. Ainsi, un voisin, Tristan Lerâle, libre penseur de son état qui assiste à la scène de son balcon, invite passants et amis et juge tout cela "sacré, noble et poétique". D'autre part, le Mufti, homme d'une grande séduction, au regard de braise, séduit Olga une jeune femme entretenue par un riche négociant bedonnant. Le même jour, le Mufti reçoit la visite de l'épicière désireuse de lui offrir ses charmes, mais ne la jugeant pas digne de lui octroyer ses faveurs, il la met d'autorité dans les bras de son serviteur. Le libre penseur Tristan Lerâle se convertit à l'Islam et va jusqu'à se faire circoncire par son médecin. Impressionné, le Mufti proclame Lerâle Sultan. Au terme de cette folle journée, l'intrigue bascule dans la démesure. Sous l'influence conjointe des trois hommes, le Mufti devenu "Mufti des Gaules", son serviteur promu "Emir des Armées" et le Sultan, Paris devient musulman. Puis la France devient "la fille cadette de l'Islam". Au Paradis, Nostradamus annonce:"J'avais prédit les faits!". Les pays voisins redoutent la France. Ils ont déroulé sur leurs frontières des cordons sanitaires afin d'empêcher les prosélytes de faire des adeptes chez eux. La France connaît une mutation économique sans précédent: fin de l'élevage porcin, mévente des vins, fin des spéculations boursières...
A ce stade du récit, Saint Pierre était fort chagriné.
Heureusement,"un nouveau Chales Martel se lève en la personne de Célestin Bobon, pharmacien à Sisteron qui fonde une société secrète, le Fodouk des Marseillais, fomente un soulèvement, rétablit la Bourse et l'élevage porcin, et boute l'envahisseur hors de France".
Le roman connut des fortunes diverses; après avoir reçu un prix littéraire, il tomba dans l'oubli, à tel point qu'Albert Memmi dans son Anthologie des écrivains francophones d'Afrique du Nord, cite Audisio, parle de son oeuvre, mais mentionne juste Trois hommes et un minaret dans la biblioggraphie. Il en est de même de Louis Brauquier qui dans Les Cahiers du Sud, n° 20 consacré à Audisio, rappelle leur profonde amitié, loue le poète, mais oublie de mentionner ce roman.
L'ouvrage a toutefois été réédité il y a quelques années chez l'Harmattan.
Quant à Gabriel Audisio, qui s'est longtemps partagé entre la France et l'Algérie, qui a bien connu et vraisemblablement influencé Camus, il est décédé en 1978 à Yssy les Moulineaux.
Nota: l'intégralité de mon article a été publié dans l'ouvrage Camus, Audisio, Roblès, frères de soleil, éditions Edisud, 2003.
samedi 27 décembre 2014
Du discours de Carthage à l'élection de Beji Caïb Essebsi
Le 31 juillet 1954, Pierre Mendès France, alors Président du Conseil, prononçait le célèbre discours de Carthage qui ouvrait la porte à l'indépendance de la Tunisie et du Maroc.
Quelques jours plus tôt, le 20 juillet, les accords de Genève -consécutivement au désastre de Dien Bien Phû survenu le 7 mai- octroyait l'indépendance à toute la péninsule indochinoise et trois états nouveaux naissaient, le Viet Nam, le Laos et le Cambodge.
L'Empire Français, ou plutôt l'Union Française s'effritait.
Le 4 août, de violentes émeutes éclataient au Maroc, les manifestants revendiquant entre autre le retour du Sultan que la France avait exilé.
Par contre en Tunisie, Bourguiba appelait à cesser les hostilités contre les intérêts français.
Le 1er novembre en Algérie, survenaient les attentats de la Toussaint Rouge, qui firent l'objet du premier article de mon blog. Le 12 novembre, François Mitterrand, ministre de l'Intérieur de Pierre Mendès France déclarait la guerre au F.L.N. et proclamait que "l'Algérie, c'était la France". Est-ce pour cela que la Gauche française s'est depuis engagée dans une politique de repentance, afin de faire oublier la politique qu'elle mena en Algérie au moins jusqu'en 1958?
En Tunisie, la voie vers l'indépendance à laquelle elle accéda le 20 mars 1956 était toute tracée.
Lamine Bey fut le dernier souverain et fut déposé par Habib Bourguiba qui exerça un pouvoir autoritaire durant trente années. Le "vieux lion" viellissant et fatigué fut à son tour déposé par Zine el Abidine Ben Ali qui exerça lui aussi vingt quatre années durant un pouvoir autoritaire avant d'être contraint à l'exil en janvier 2011 par "la révolution de jasmin". Les trois années qui suivirent furent quelque peu chaotiques, comme tous les lendemains de révolutions. Il y a quelques jours Beji Caïd Essebsi a été démocratiquement élu, semble-t-il. Essebsi avait 28 ans lors du discours de Carthage et faisait alors partie de la garde rapprochée de Bourguiba.
Il aura donc fallu soixante années pour que la Tunisie accède au statut de pays démocratique. Hier, sur une chaîne de télévision, l'écrivain algérien Boualem Sansal affirmait qu'aucun pays arabe n'avait encore accédé à l'état de droit. Certes, l'Algérie, soixante ans après la Toussaint Rouge et cinquante deux ans après son accession à l'indépendance est toujours sous la férule autoritaire du F.L.N. qu'une Gauche française a encensé, oserai-je affirmer que, si elle ne l'encense pas, du moins ne condamne-t-elle pas ce régime antidémocratique.
Que dire du Maroc et des espérances qu'avait suscitée l'accession au trône de Mohamed VI ?
Que dire de la Lybie indépendante depuis soixante trois ans? Quant à l'Egypte...
Mais peut-être doit-on une nouvelle fois accuser le colonialisme de tous les maux et d'avoir engendré des dictatures?
Puis-je affirmer qu'en Tunisie, Essebsi, c'est le changement dans la continuité?
Mais, objectivement, je me dois de souhaiter à la Tunisie nouvelle de réussir son entrée dans la voie démocratique et d'être un exemple pour le Maghreb.
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